Cette rentrée va peut-être ressembler à ces multitudes d’autres rentrées que nous connaissions « avant ». Libre à nous d’en faire autrement.
N’oublions pas que ce qui reste à parcourir pour améliorer le monde est plus grand que ce que nous avons surmonté jusqu’à présent. Deux défis majeurs s’imposent à nous, déjà depuis bien longtemps, ils sont aujourd’hui inévitables : la planète et l’humanité. La planète, c’est le lieu de tout ce qui existe, c’est notre environnement ; sans elle, aucun autre problème ne vaut d’être posé, puisque sans elle, plus rien n’existe à notre portée.
L’humanité, c’est l’Homme face à ses contemporains, c’est-à-dire l’ensemble du monde du vivant (humains, animaux, insectes, bactéries, virus…), l’Homme qui doit se poser les questions véritables du vivre-ensemble, du développement de sa conscience du monde et des autres, de son aptitude à contribuer à la vie. Nous devons réaffirmer notre humanité sur la planète, par tous les moyens, chacun à notre niveau, avec nos mots, nos actes, nos métiers, nos passions… Et il ne suffit plus d’avoir uniquement des valeurs, il faut agir. Tout ce que nous devons faire, dans le présent et dans l’avenir, c’est évaluer chacune de nos actions au regard de la planète et des êtres vivants.
Que peut faire le cinéma et l’audiovisuel dans tout cela ? Limiter son impact écologique en réinterrogeant toutes ses pratiques, développer une véritable puissance de l’éducation aux images pour toutes et tous (jeunes, adultes, personnes âgées), limiter la propagation d’un capitalisme artistique (publicités, poids de l’argent sur la création, productions pharaoniques…), diffuser les valeurs les plus nobles et les critiques les plus constructives… Tout ce qui peut servir à contribuer à une vision d’un monde meilleur. C’est bien l’essence du cinéma que de réinterroger le monde – faire d’un film une expérience empathique – voir le réel au travers d’un prisme différent, si bien qu’au sortir d’une séance, nous-mêmes avons un peu changé.